Pour fêter le mois d’avril et éviter les mauvais poissons En3Mots est allé faire un petit tour du côté du marketing de la culture. La pêche dresse un bien joli tableau de tendances, avec ses zones d’ombre.
#MuseumWeek : Une opération de com’ complétement << twittée>> pour les musées d’Europe
« Merci d’avoir été si nombreux à nous suivre et à jouer le jeu de la #MuseumWeek la semaine dernière ! » twittait lundi le Palais de Tokyo, après un bel exercice de virilité qui a donc duré une semaine ; plus de 260 000 tweets qui ont été échangés du 24 au 30 mars.
Rassemblant 630 établissements, dont de grands musées européens, comme La cité des sciences (@citedessciences), le Louvre (@MuseeLouvre) ou le Museo Reina Sofía (@museoreinasofia), l’évènement connecté était une sorte de convention d’un nouveau genre, complètement participative.
Les musées proposaient des quizz à l’aspect ludique par exemple le Musée d’Orsay demandait aux twittos de deviner les titres de certaines oeuvres. Quant au Centre Georges Pompidou, il a fait le pont avec le réel en transformant le sol de son hall en lieu d’exposition des ses twitts #MuseumWeek. Le va et vient entre public numérique et public physique était assuré et on attend les résultats de l’impact sur les billetteries des musées.
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« Les flamands osent ! » : la culture belge joue le contraste en maîtres anciens et créativité des Flandres
Après la très jolie campagne d’affichage Thalys de l’automne dernier, où les voyageurs semblaient porter la skyline des villes de la ligne sur leurs épaules, la beauté en pub nous vient à nouveau du Nord, à partir du 1ier avril. Mêlant tradition et modernité, lumières à la Vermeer et jaune énergique, la campagne « Les flamands osent » rappelle avec force la richesse de la culture flamande. La Belgique ce sont les tableaux de Bosch et Brueghel mais aussi les chorégraphes contemporains Wim Vandekeybus, Anne-Teresa de Keersmaeker (au programme du Théâtre de la Ville, ce mois d’avril) et les créateurs Dries van Noten (à l’affiche du Musée des arts décoratifs) ou Ann Demeulemeester. Cette nouvelle campagne part de tableaux flamands classiques transformés en saynètes de photo contemporaine. Elle s’installe en 1350 affiches dans le métro parisien et se poursuit en version numérique sur le site dédié www.theplaceto.be, avec un jeu de mots sur le « be » de Belgique. Une opération culturelle qui s’annonce musclée.
Amy Winehouse, Paul Walker et Alfred Hitchock reviennent d’entre les morts : Quand les stars mortes font vendre
Après Paul Walker qui revient d’entre les morts pour jouer dans Fast and Furious, 2PAC qui revient chanter sous forme dématérialisée, c’est au tour d’Amy Winehouse de proposer une tournée mondiale en version hologramme. Un buzz un peu macabre et très « Back to black » quand on sait que la
chanteuse morte à l’âge de 27 ans n’a pas eu le temps de faire une « vraie » tournée de par le monde. Et une initiative qui fait réfléchir sur les limites du rétro. Quand la bière Bavaria Radler met en scène 2PAC, Elvis, Marilyn, John Lennon et Kurt Cobain « survivants » sur une île déserte sur une musique disco, le mauvais goût est à son comble Prendre Alain Delon jeune comme égérie du parfum « Eau sauvage » quand il est encore en vie et bien plus âgé, ou choisir de réveiller Alfred Hitchcock pour en faire le VRP de la DS3 joue avec violence sur le puissant sentiment de nostalgie. La pulsion marketing qui veut que des créateurs morts fassent plus vendre que des égéries vivantes est tout de même un peu effrayante.
DS3 :