Peu importe qu’on en dise du mal, pourvu que l’on parle de certaines marques. Certaines agences misent sur le bad buzz pour créer une situation de crise qui fasse parler d’une marque, quitte à serrer très fort la barre pour relever le niveau in extremis sur les réseaux sociaux. Quelques cas récents d’école qui ont voulu faire parler d’eux, peu importe que cela soit aux frais du respect et de la bienséance.
Le sexisme de Rue du commerce
Le site qui s’est donné pour mission de « faire rêver les hommes (et les femmes !) » a déclenché un beau tollé au début du mois en organisant une campagne bien sexiste sur son site. Le principe ? « Interdire » l’accès de Rue du Commerce aux femmes et inviter les hommes à se munir d’un code sur twitter pour entrer dans le site sur invitation d’une charmante créature en lingerie. S’ensuivent une bonne série de clichés bof et sexistes qui se sont attirés les ires du magazine Mademoizelle.com et auraient abouti à 1400 plaintes auprès de l’autorité de régulation professionnelle de la publicité. En réponse à ces accusations, le site a prestement sorti sous le hashtag #PageInterdite un mode d’accès interdit aux hommes et privilégié pour les femmes. L’a propos (à défaut de l’imagination) de la réponse a grandement été salué sur twitter. Comme quoi le sexisme peut faire coup de pub.
#maretraiteCE : la caisse d’épargne et son simulateur d’âge
Vous n’avez pas pu passer à côté des grandes affiches du métro qui montrent (à parts égale) un homme, une femme et leurs avatars de 50 ans de plus avec la charmante invitation à « préparer el futur dès à présent. Cette campagne imaginée par l’agence BDDP & Fils pour le simulateur de revenus à la retraite mis au point par la banque a lieu également à la télé, à la radio et sur le web, où la caisse d’épargne réaffirme quelques définition clés (retraite, assurance-vie) et répond aux 100 questions que vous avez dès l’âge de 20 ans sur votre future retraite. Très rassurant alors que le Haut commissariat au plan vient de faire paraitre ses prévisions pour le troisième trimestre 2014 qui annoncent un taux de chômage record chez les 15-24 ans à plus de 20 %.
Le flirt de Zara avec le nazisme
La marque de vêtements espagnole avait fait profession de ne pas trop communiquer. Et pourtant à chaque fois qu’on a entendu parler de Zara ces derniers mois, les insignes du nazisme n’étaient jamais loin. Cela a commencé avec un sac fleuri à motif crois gammée… et s’est poursuivi cet automne avec un T-shirt à rayures surmonté d’une étoile jaune. La marque avait appelé l’item « Sherif » et, regardant vers le nouveau monde, ne voyait pas le lien avec la destruction des juifs d’Europe. Naïveté suprême ou politique du bad buzz ?