Cette semaine du 21 avril, En3mots va regarder du côté des égéries. A l’image d’une Shakira au sourire Oral B white dans une forêt de ferments Activia, on peut se demander pourquoi certaine rencontres au sommet entre des stars et des marques tournent au grand guignol. Retour sur 3 opérations actuelles et dommageables, où twitter a tranché. Et, plus que le mariage inopiné de la carpe et du lapin, il semble que ce soit vraiment la qualité du message publicitaire porté par les superstars qui soit en cause dans ce ridicule.
La twittosphère punit Shakira en vendeuse végétale de yaourts
La belle colombienne a vendu plus de 80 millions de disques et a plus de 90 millions de fans sur facebook (!). Et pourtant, depuis qu’elle est maman, elle met des sous de côté. Déjà ambassadrice de la marque Oral B white depuis l’automne dernier, la voici qui parade sur les villes du monde entier et bon nombre d’écrans en égérie du yaourt qui aide digérer, Activia. L’opération conjointe entre Danone et la chanteuse va jusqu’à l’usage du single de son nouvel album dans le spot : « Dare (lalala) ». Imaginé par l’agence Vinizius Young & Rubicam, ledit spot est bien gratiné et propose de rentrer à l’intérieur des intestins de la stars célèbre pour sa danse du ventre. On l’y retrouve démultipliée, se déhanchant dans une forêt de Bifidus. Internationale, sous le slogan « Dare to feel good », la campagne est omniprésente en France depuis le 22 mars, sous le slogan bas de gamme : « Votre bien-être commence à l’intérieur ». Depuis, la twittosphère s’acharne sur ce drôle d’assemblage et d’aucuns attendent déjà la colombienne dans une pub pour tampons. Il n’y a probablement pas de lien, mais malgré une jolie préparation avec le duo très calibré Shakira/Rihanna « Can’t remember to forget you », en janvier, le nouvel album éponyme de la starlette ne vole pas aussi haut qu’elle l’espérait dans les charts.
Gad Elmaleh et LCL, un cas d’école de blague pas drôle
Alors que rien ne lui résiste, ni la principauté de Monaco, ni l’opéra Garnier qui lui ouvre grand ses ors et ses plafonds chagalliens, l’humoriste « chouchou » des français a choqué ses fans en se « vendant » au Crédit Lyonnais dans un faux-sketch imaginé par Aubert Storch Associés Partenaires (ASAP), réalisé par Patrice Leconte et bombardé au début du mois de février. Pour cette parodie pas drôle de spectacle où il s’exprime comme Martin Luther King pour parler de sa banque, Gad Elmaleh s’est arrogé les foudres de la twittosphère où les mots sont allés jusqu’à parler de « dignité vendue ». Alors que Gad Elmaleh est habitué des spots publicitaires (SFR entres autres), ici, le cachet a été poussé trop loin, si bien qu’on a pas hésité à parler de « Gad el malaise ». Dans ce flot de buzz très négatif, heureusement quelques collègues de Gad ont gardé le sens de l’humour et su rebondir, notamment Jeff Panacloc et Maxime Musqua.
Tal, égérie professionnelle?
A 22 ans dont 5 de carrière, la chanteuse d’origine israélienne a représenté plus de marques qu’elle n’a sorti d’albums. Alors que chez Warner, ses deux opus cartonnent auprès des petites filles, les parents, eux, ne la connaissent que pour sa participation à « Danse avec les stars », à l’automne dernier… Et le nombre important de marques qu’elle représente : On la retrouve notamment en ado parti à la découverte des Etats-Unis pour Adidas, cheveux soyeux aux côté d’Helena Noguerra et de Coeur de Pirate pour le shampoing Fructis de Garnier ou encore prof jeune et sympa qui fait de ses chansons des tutoriaux pour les montres Casio… La jeune starlette a beau reprendre « Pas toi » du très bankable Jean-Jacques Goldman et gérer habilement 10 000 fans sur son compte twitter , elle n’ a pas l’air d’avoir enregistré que le désir se nourrit aussi de rareté… Et tandis quelle a commencé à se comporter en diva, et qu’elle a déçu ses fans en ne donnant que trois chansons de son répertoire la semaine dernière lors de son passage à Poitiers, on se demande quelle formule elle va trouver pour perdurer dans son rôle de « it » girl pour ados et pour marques grand public…