Avec 1,32 milliards d’utilisateurs effectifs mensuels, le trombinoscope géant est l’eldorado des marques. Il souffle le chaud et le froid sur leur politique de communication. Au menu des changements de cet automne : la fin de la fangate, l’incorporation du statut et la sanction définitive des pseudos. La quantité passe du côté de la pub payante, tandis que le community management se trouve de plus en plus cantonné à la qualité.
La fin de la fangate : déclin du recrutement ?
Au mois d’août, soucieux d’encourager les marques à acheter activement de l’espace pub en son sein, facebook a annoncé que la fangate disparaîtrait le 5 novembre prochain. Plus possible pour les marques d’obliger les participants à un jeu-concours de « liker » leur page fan. Il s’agit donc d’un coup décisif qui va sérieusement ébranler les mécanismes traditionnels du recrutement de nouveaux fans. Mais les divers outils de veille et d’info du net se veulent rassurant, expliquant qu’il est déjà bien que le nombre de fans des marques ne baisse pas, que les fans recrutés seront plus qualitatifs et qu’on pourra enfin utiliser les jeux-concours comme des vrais outils qualitatifs d’animation de communauté. Quand on ne marque plus des points question quantité, il faut bosser la qualité.
Occasions à saisir : les statuts éphémères
N’ayant pu racheter l’application de photos et vidéos éphémères, même pour la généreuse somme de 3 milliards, Facebook s’est vengé en développant l’application slingshot. Désormais, tel le stylo de James Bond les statuts s’autodétruiront après un temps fixé par les utilisateurs. Côté Marketing, cela donne lieu à des opérations spéciales de réductions ou de jeux-concours permettant de fidéliser les fans.
La fin des pseudos, une révolution numérique pour la scène
Dans le souci « de rester en contact avec les personnes qui comptent dans votre vie » et sous que « la communauté gagne en sûreté », facebook a annoncé que les pseudos n’étaient plus souhaitables dans ses pages. Plusieurs pétitions circulent, dénonçant la fermeture de profils d’artistes et musiciens. Désormais, plus possible donc, pour ces derniers, d’assurer leur communication en tant que profil privé et sous leur nom de scène sur le réseau social. Il leur faut soit se faire connaître sous leur « vrai » nom mêlant le show et le privé. Soit passer en page de fan, et faire de leur pseudo une marque et un client potentiel et avéré pour le média social. Un changement de perspective qui pénalise tout particulièrement les artistes underground ou peu connus du grand public.